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Le système Debian GNU/Linux est maintenu et distribué sous la forme d'un ensemble de paquets. Très nombreux (plus de 15000), ces paquets sont répartis en plusieurs sections et on leur donne des priorités afin de simplifier leur traitement.
Le projet Debian s'efforce de construire un système d'exploitation libre, mais tous les paquets que nous voulons rendre accessibles ne sont pas libres selon notre définition (voir plus loin les Directives Debian pour le logiciel libre) ou ne peuvent pas être importés ou exportés sans restrictions. L'archive a donc été divisée en zones de distributions ou catégories définies par les licences des logiciels ou par certaines restrictions.
Nos buts sont les suivants :
offrir le plus grand nombre possible de logiciels ;
encourager chacun à écrire des logiciels libres ;
et faciliter la production de cédéroms de notre système en évitant que des licences, des restrictions d'importation ou d'exportation ou des lois quelconques ne soient violées.
La catégorie main constitue la distribution Debian GNU/Linux.
Les paquets des autres zones de distribution (contrib, non-free) ne sont pas considérés comme faisant partie de la distribution Debian, bien que nous soutenions leur utilisation à travers notre infrastructure (comme notre système de suivi des bogues et nos listes de diffusion). La Charte Debian s'applique aussi à ces paquets.
Les directives Debian pour le logiciel libre (DFSG : « Debian Free Software Guidelines ») suivantes constituent notre définition du « logiciel libre ».
La licence d'un composant Debian ne doit pas empêcher quiconque de vendre ou de donner ce logiciel en tant qu'élément d'une distribution logicielle qui regroupe des programmes de différentes sources. La licence ne doit pas demander le paiement de droits ou de redevances pour une telle vente.
Le programme doit inclure son code source et doit permettre sa distribution en tant que code source et sous forme compilée.
La licence doit autoriser les modifications et les travaux dérivés. Elle doit autoriser leur distribution selon les termes mêmes de la licence du logiciel original.
La distribution d'un code source modifié peut être limitée par la licence seulement si des fichiers « patch », joints avec le code source, permettent de modifier le programme au moment de sa compilation. La licence doit explicitement permettre la redistribution de logiciels construits à partir de code source modifié. La licence peut exiger que les travaux dérivés portent un nom différent ou un numéro de version différent du logiciel initial. (C'est un compromis. Le projet Debian encourage tous les auteurs à ne pas limiter les modifications de fichier, source ou binaire.)
La licence ne doit faire aucune discrimination à l'encontre d'une personne ou d'un groupe de personnes.
La licence ne doit pas empêcher l'usage du programme dans un champ spécifique d'activité. Par exemple, elle ne doit pas empêcher l'utilisation du programme dans le cadre d'une activité commerciale ou pour faire de la recherche génétique.
Les droits attachés au programme doivent s'appliquer à tous ceux à qui le logiciel est redistribué sans que ceux-ci aient besoin d'une licence supplémentaire.
Les droits attachés à un programme ne doivent pas être liés à l'appartenance de ce programme à un système Debian. Si ce programme est extrait de Debian et est utilisé ou distribué sans Debian mais dans les termes de la licence du programme, toutes les parties à qui ce programme a été redistribué doivent avoir les mêmes droits que ceux qui sont accordés avec le système Debian.
La licence ne doit pas apporter des restrictions à d'autres logiciels distribués avec le logiciel en question. Par exemple, la licence ne doit pas exiger que tous les autres programmes distribués sur le même support soient des logiciels libres.
Les licences « GPL », « BSD » et « Artistic » sont des exemples de licence que nous considérons comme libres.
Tous les paquets dans main doivent se conformer aux DFSG (« Debian Free Software Guidelines » — Les principes du logiciel libre selon Debian).
De plus, les paquets dans main
ne doivent pas demander un paquet extérieur à main pour leur compilation ou leur exécution (ainsi les paquets ne doivent pas déclarer de relation « Depends », « Recommends » ou « Build-Depends » avec un paquet qui n'est pas contenu dans main),
ne doivent pas être tellement bogués que nous refusions de les soutenir,
et doivent se conformer à toutes les règles énoncées dans ce manuel.
Tous les paquets dans contrib doivent se conformer aux « DFSG ».
De plus, les paquets dans contrib
ne doivent pas être tellement bogués que nous refusions de les soutenir,
et doivent se conformer à toutes les règles énoncées dans ce manuel.
Voici des exemples de paquets que l'on peut mettre dans contrib :
des paquets libres qui demandent pour leur compilation ou leur exécution des paquets appartenant aux sections contrib, non-free ou des paquets qui ne sont pas contenus dans notre archive ;
des paquets « wrapper », et des accessoires libres pour des programmes non libres.
On doit placer dans les sections non-free les paquets qui ne se conforment pas aux « DFSG », ou bien les paquets dont la distribution est rendue problématique par des brevets ou des questions légales.
De plus les paquets dans non-free
ne doivent pas être tellement bogués que nous refusions de les soutenir,
et doivent se conformer, autant qu'il leur est possible, à toutes les règles énoncées dans ce manuel[5].
Tous les paquets doivent être accompagnés d'une copie verbatim de leur
copyright et de leur licence dans le fichier
/usr/share/doc/paquet/copyright
(voir Les informations de copyright, Section
12.5 pour des précisions).
Nous nous réservons le droit d'empêcher l'inclusion de fichiers dans nos archives si
leur utilisation ou leur distribution violent une loi ;
leur utilisation ou leur distribution créent un conflit éthique ;
nous sommes obligés de signer une licence pour les utiliser ;
leur distribution entre en conflit avec des politiques du projet Debian.
Les programmes dont les auteurs encouragent l'utilisateur à faire des dons conviennent très bien à la section main, sauf si les auteurs affirment que ne pas faire de don est immoral, non éthique, illégal ou quelque chose de similaire ; dans ce cas, ces programmes doivent être placés dans la section non-free.
Les paquets dont les notices de copyright (ou des problèmes de brevet) ne permettent pas la redistribution, même sous forme binaire, et pour lesquels aucune permission spéciale n'a été obtenue, ne doivent pas être placés sur le site FTP de Debian et ses miroirs.
On notera que dans la loi internationale du copyright (ceci s'applique aussi aux États-Unis), aucune distribution ou modification d'un travail n'est autorisée sans une mention explicite. C'est pourquoi un programme sans notice de copyright est protégé et vous ne pouvez rien en faire sans risquer d'être poursuivi. De même, un programme, avec une notice de copyright qui n'énoncerait pas explicitement ce qui est permis, interdit tout.
Beaucoup d'auteurs de logiciels prétendument libres ignorent les problèmes posés aux utilisateurs par des copyrights restrictifs (ou l'absence de notice de copyright). Il est souvent intéressant de contacter diplomatiquement de tels auteurs pour leur demander de modifier les termes de leur licence. Cependant cela peut être politiquement difficile et vous devriez au préalable demander conseil sur la liste de diffusion debian-legal, comme il est expliqué plus bas.
En cas de doute à propos d'un copyright, envoyez un courrier électronique à
mailto:debian-legal@lists.debian.org
.
Soyez prêt à nous donner le copyright complet. Les logiciels couverts par la
« GPL », les logiciels du domaine public et les copyrights de type
« BSD » sont sûrs ; méfiez-vous d'expressions comme
« utilisation commerciale interdite » et « distribution
limitée ».
Les paquets des catégories (main, contrib et non-free sont regroupés en sections pour simplifier leur traitement.
La catégorie et la section seront spécifiées dans le champ de contrôle Section de chaque paquet. Toutefois, le responsable de l'archive Debian peut modifier ce choix afin d'assurer la cohérence de la distribution Debian. le champ Section sera de la forme :
section si le paquet appartient à la catégorie main,
segment/section si le paquet appartient aux zones de distribution contrib ou non-free.
Les responsables de l'archive Debian donnent la liste des sections autorisées : admin, base, comm, contrib, devel, doc, editors, electronics, embedded, games, gnome, graphics, hamradio, interpreters, kde, libs, libdevel, mail, math, misc, net, news, non-free, oldlibs, otherosfs, perl, python, science, shells, sound, tex, text, utils, web, x11.
Chaque paquet aura une priorité spécifiée dans son fichier de contrôle (voir Priority, Section 5.6.6). Cette information, utilisée par les outils de gestion des paquets Debian, permet de séparer les paquets prioritaires de ceux qui le sont moins.
Les outils de gestion des paquets Debian reconnaissent les niveaux de priorité suivants :
Ce sont les paquets nécessaires au bon fonctionnement du système. Cela
signifie que les fonctionnalités de dpkg dépendent de ces paquets. Vous ne
devez pas les enlever sous peine de rendre votre système complètement
inutilisable ; vous ne pourrez probablement même plus utiliser
dpkg
pour remettre les choses en place. Les systèmes composés
uniquement de paquets required sont probablement inutilisables,
mais ils disposent des fonctionnalités suffisantes pour permettre à
l'administrateur système d'amorcer le système et d'installer d'autres
logiciels.
Ces paquets incluent ceux que l'on s'attend à trouver sur un système de type
Unix. Si l'on pense qu'un expert Unix, détectant l'absence d'un programme
s'exclamera : « Que se passe-t-il !? Où est le programme
foo
? », alors celui-ci doit être dans
important [6]. Les
autres paquets sans lesquels le système ne fonctionne pas bien ou est
inutilisable doivent avoir cette priorité. Cela n'inclut pas
« Emacs », « X11 », « TeX » ou d'autres grosses
applications. Les paquets important constituent simplement un
ensemble minimal d'outils nécessaires et communément attendus.
Ces paquets fournissent un système en mode caractère, relativement petit mais pas trop limité. Ils seront installés par défaut si l'utilisateur ne sélectionne rien d'autre. Ce niveau laisse de côté beaucoup de grosses applications.
En un sens, ce qui n'est pas obligatoire est facultatif, mais ici « optional » ne doit pas être compris ainsi. Ce sont tous les logiciels que l'on pourrait raisonnablement vouloir installer quand on ne les connaît pas et que l'on a pas d'exigences particulières. Cela constitue un système nettement plus gros et contient « X11 », la distribution complète de « TeX » et de nombreuses applications. Notez qu'il ne doit pas y avoir de conflit entre les paquets optionnels.
Sont regroupés là les paquets qui sont en conflit avec d'autres paquets dont les priorités sont « required », « important », « standard » ou « optional », ou bien les paquets utiles uniquement si vous savez déjà ce qu'ils font, ou bien les paquets qui ont des exigences spécifiques.
Les paquets ne doivent pas dépendre de paquets dont les priorités sont de valeur inférieure (hors dépendances pour la construction). Pour cela, on pourra ajuster les priorités d'un ou de plusieurs paquets.
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La Charte Debian
version 3.7.2.2